sabato 1 febbraio 2014

Nota del vescovo di Fribourg sul referendum per il finanziamento privato dell'aborto

Il vescovo di Fribourg, Losanna e Ginevra formula questa riflessione sul referendum intitolato "Il finanziamento dell'aborto è una questione privata". La pagine web della dicoesi la riporta:

Suite à diverses sollicitations de paroissiens et de prêtres, l’évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, Mgr Charles Morerod, livre son point de vue sur l’initiative populaire fédérale: 'Financer l'avortement est une affaire privée’, objet de votation du 9 février. Une initiative qui propose des arguments ambigus pour la défense du droit à la vie.
Lire également :

Per facilità di lettura, ecco il testo del vescovo:

Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg  
Evêché, Rue de Lausanne 86, case postale 512, CH - 1701 Fribourg 
T : +41 26 347 48 50, F : +41 26 347 48 51 
Un « oui » tout comme un « non » posent problème 
On me demande de plusieurs côtés et dans plusieurs sens pourquoi les évêques suisses n’ont pas 
conseillé de soutenir l’initiative « Financer l'avortement est une affaire privée ». Je peux répondre 
à cette question en mon nom. 
Cette initiative a certes un grand mérite. Elle invite à réfléchir à ce que signifient la banalisation de 
l’avortement et le traitement de la grossesse comme une maladie (puisque remboursée par 
l’assurance-maladie). Le pape François vient de qualifier cette banalisation de l’avortement de 
« culture du déchet ». L’avortement est un indice d’une société sans grande espérance… 
L’initiative revient pourtant à affaiblir l’opposition à l’avortement, parce que l’ensemble de la 
formulation est déficiente : 
1. Son titre même indique que l’avortement est une affaire personnelle : elle accepte donc 
l’argument le plus courant des défenseurs de l’avortement (le libre choix de la seule mère), et 
c’est faux parce que dans tous les cas il y a aussi au moins un enfant et un père, pour ne rien 
dire des grands-parents. Il ne s’agit pas que du titre. En cas d’assurance complémentaire pour 
financer l’avortement, celle-ci ne serait payée que par des femmes, comme si le père n’avait 
rien à voir avec la grossesse. Je retiens la question d’un père de famille : « Si ma fille – 
adolescente – rentre enceinte et me dit qu’elle va avorter, que c’est son affaire personnelle, 
que je n’ai donc rien à dire et que c’est la position soutenue par l’Eglise, je lui dirai quoi ? » 
Comme souvent, dans les polémiques, on finit par adopter inconsciemment la position 
adverse, mais c’est une victoire à très court terme. 
2. L’initiative ne met pas en cause l’avortement des autres, seulement le fait d’y participer par sa 
propre assurance-maladie. Il s’agit là d’un compromis qui affaiblit à court et long terme la 
position des défenseurs du droit à la vie. 
3. Participer, par l’assurance et les impôts (en ce qui concerne leur application au réseau 
hospitalier), au système de santé ne signifie pas participer à l’avortement, parce que le but de 
l’assurance et des impôts n’est pas de provoquer l’avortement, mais de sauver des vies… 
Bref, cette initiative défend une belle cause avec des moyens en partie contradictoires. C’est 
pourquoi une recommandation positive ou négative serait ambiguë. J’espère que la faiblesse de la 
formulation ne sera pas un auto-goal… 
Dans ce domaine, les défenseurs du droit à la vie doivent d’abord chercher à convaincre, aider les 
femmes qui hésitent à avorter en leur donnant la possibilité durable de recevoir leur enfant et de 
l’élever, ainsi que montrer les conséquences de l’avortement, grâce à la longue expérience d’aide 
aux femmes blessées par un avortement passé. 
Fribourg, le 20 janvier 2014 
+ Charles Morerod 
évêque de Lausanne, Genève et Fribourg